Maurice obtient le vote d’une résolution plaçant l’efficacité au centre de l’agenda du l’United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) dans la mise en application du United Nations Convention Against Corruption (UNCAC).

Une délégation mauricienne, composée de membres de la direction de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) et d’un représentant du ministère des Affaires Etrangères, a participé au Conference of State Parties to the UNCAC, qui s’est tenue à Abu Dhabi, au Emirats arabes unie du 16 au 20 décembre 2019. Cet événement coïncide avec la commémoration de la journée internationale contre la corruption, qui est le 9 décembre.

Lors de cette édition, Maurice a présenté une résolution qui vise à introduire la notion d’efficacité à l’agenda de l’UNODC. Elle requiert aussi que le secrétariat de l’UNODC fasse une étude sur les expériences de pays membres, afin d’accompagner les pays signataires à intégrer cette notion d’efficacité dans leurs opérations. La résolution exhorte les pays signataires de l’UNCAC à s’assurer que toutes les ressources nécessaires soient dirigées pour plus d’efficacité des agences anti-corruption.

Après les discussions préliminaires, 39 pays, dont l’Union Européenne (28 pays membres), la Chine, la République Démocratique du Congo, l’Indonésie, le Mali, le Mozambique, la Norvège, le Sénégal, les Seychelles, le Sri Lanka, la Thaïlande et l’Ouganda ont coparrainé la résolution.  Celle-ci a ensuite été adoptée à l’unanimité lors de la séance plénière du vendredi 20 décembre.

L’ICAC est à l’origine de l’inclusion de la notion d’efficacité au sein des agences anti-corruption, notamment à travers une conférence régionale organisée par la Commission sur ce thème en mai 2018. Plus de 20 institutions engagées dans la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent du continent africain y étaient représentées, de même que ceux du Sri Lanka et de l’Indonésie. La présentation de cette résolution au Conference of State Parties 2019 fait suite aux retombées de cette conférence. C’est la première fois qu’une telle résolution est présentée dans une perspective d’améliorer la stratégie globale de lutte anti-corruption.